mercredi 26 mars 2008

Une Cour des Comptes pour contrôler tous les comptes, y compris ceux de la FECAFOOT

Après son offre d’un pouvoir exécutif contrôlé et celui d’un législatif souverain, camer.be a demandé à Enoh Meyomesse de présenter le costume dans lequel il souhaite voir apparaître les autres branches du ‘’pouvoirs’’ dans son pays. Le président du Parti de la Renaissance Nationale (PARENA) revient ici sur ce qu’il attend de la nouvelle Cour des Comptes, une structure qui devra contrôler la gestion des ambassadeurs, des ministres… de toute association utilisant le moindre denier public.

Enoh Meyomesse dite nous un mot sur l’image que vous attendez du nouveau Conseil Economique et Social (CES) version PARENA ?Notre point de vue est clair. Le Conseil économique et social est une assemblée consultative qui devra jouer pleinement son rôle dans le nouveau régime. Aux membres classiques du Conseil Economique et Social, nous adjoindrons une représentation des associations, tant traditionnelles, que d’autres formes : celles des consommateurs, des aveugles, des droits de l’homme, des handicapés, des femmes, des jeunes, etc.

Pourquoi une composition aussi cosmopolite ?Par cette représentation nouvelle, le Conseil Economique et Social (CES) sera appelé à favoriser la collaboration des différentes catégories professionnelles entre elles. Tout comme les associations diverses, elle devra assurer leur participation à la politique économique et sociale du Gouvernement.

Vous parlez donc d’un organe économique avec une réelle influence politique ?Bien sûr ! Il examinera et suggèrera les adaptations économiques ou sociales rendues nécessaires par l’évolution du pays. Le mandat des Conseillers sera de cinq ans. La fonction de membre du Conseil économique et social sera incompatible avec celle de parlementaire, de membre du Gouvernement. Les Conseillers travailleront en Commissions. C’est au sein de celles-ci que seront élaborés les projets d'avis à soumettre à l'assemblée plénière. Celle-ci les adoptera ou les rejettera. Le Conseil économique et social sera saisi par le Premier ministre au nom du Gouvernement des demandes d'avis ou d'études. Il pourra également s'autosaisir.

Le CES est une chambre d’avis économique si nous avons bien compris ?Plus que cela. Le CES sera obligatoirement saisi pour avis des projets de lois ou de plans à caractère économique ou social, à l'exception des lois de finances. Il pourra même être, au préalable, associé à leur élaboration. Il pourra également être consulté sur tout problème de caractère économique et social intéressant la République. Enfin, la durée de ses sessions annuelles, sera à déterminer.

Quid de la chambre des comptes ?Déjà nous prônons la mise en place d’une Cour des Comptes en lieu et place de la Chambre des Comptes. La Cour des comptes sera l'organe chargé de contrôler la régularité des comptes publics et de vérifier le bon emploi des fonds publics. A ce titre, celle-ci assistera le Parlement et le Gouvernement dans le contrôle de l'exécution des lois de finances. La collaboration entre la Cour des comptes et le Parlement pourra prendre diverses formes qui se traduiront en particulier par une communication privilégiée des travaux de la Cour à l'Assemblée nationale et au Sénat et par l'assistance de la Cour à divers organes parlementaires. Elle sera obligatoirement chargée de contrôler l’Etat, à savoir, les ministères, les provinces, les préfectures, les communes, les entreprises publiques, les représentations diplomatiques du Cameroun à l’étranger, sans omettre les services de la présidence de la République. La Cour ne jugera pas que les comptes des comptables publics, elle jugera, également, les comptes de toute personne qui est intervenue dans le maniement des deniers publics, à savoir, les gagneurs de marchés publics, les ordonnateurs de ceux-ci, les fédérations sportives genre Fécafoot, toute association ayant perçu un centime de l’Etat, etc. (A suivre)

© Camer.be : Hermann Oswald G’nowa

Paru le 26-03-2008 07:41:26

Aucun commentaire: